Pour la première fois vous allez découvrir Bossuet. C’est un jeune coq batay donné par un de nos voisins, entraineur de champions. Il est à la maison depuis quelques semaines (pas l’entraineur, le coq, hein !).
Dans un premier temps nous avons cru avoir affaire à une poule, mais que nenni, l’animal désormais pubère nous prouve tout les matins par son chant que c’est un vrai mâââle.
En attendant d’avoir des adversaires à sa taille, voici à quoi s’amuse l’animal. Âmes sensibles s’abstenir, l’horreur est portée ici à son plus haut degré de violence :
Je sentais les regards dubitatifs quand je racontais à mes amis, collègues que Malraux avait le rythme dans les plumes.
Alors voici la preuve en images.
Le poids sera notre étalon pour juger de leur croissance.
Chaque pesée sera filmée, en espérant procéder de la même manière le long des semaines.
Attachez vos ceintures, et en avant pour la première pesée:
Par un soir brumeux, dans la chaleur de l’hiver, Proust a essayé d’enfiler le maillot, les lunettes et le bonnet de Daphné pour aller à la piscine de la Source.
Discrètement, elle souleva sa patte gauche pour atteindre la pince à linge qui tenait le maillot. Sa crête retombant dans la bouche à la manière de notre langue qui sort toute seule quand nous sommes concentrés sur un problème délicat.
Mais patatra…
Alors qu’elle se tenait, muscles bandés, dans cette position proche du grand-écart (qu’au passage une athlète roumaine n’aurait pas renié !), dans un effort ultime, elle lâcha son “cot-cot” puissant et caractéristique.
Erreur fatale, son cri s’étouffant dans la gorge, nous arrivâmes appareil photo en bandoulière.
Cela en était fait, elle était prise sur le vif, jamais elle ne pourrait aller faire de la natation ! C’est donc, triste et nue qu’elle quitta son fil sans téléphone.
Et puis de toute façon les gens l’auraient traité de poule mouillée, alors !
Ce matin, comme tout les matins d’hiver à La Réunion , il faisait beau et chaud.
Une météo idéale pour nos deux poussins.
Afin de les motiver, après leur avoir ouvert la porte de la cabane, nous les avons fait sortir. Gentiment, comme ça, pour qu’ils gambadent dans l’herbe fraîchement coupée du jardin.
Tout n’était que luxe, calme et volupté, quand tout à coup un miaulement fit tressaillir nos protégées… Un chat perché sur un mur lorgnait sur ce qu’il pensait devenir son déjeuner ! Armé d’un balai à brosse je tentai d’effrayer le matou. Déstabilisé, ce dernier manqua de peu la gamelle et fila par les toits…
Un chat méchant
Mais malgré notre vigilance accrue du matin un autre chat rôdait…
Le soir même, alors que je me trouvais devant la porte de la varangue fermée (j’avais encore oublié mes clefs !), j’entendis impuissant un furieux combat qui s’engageait dans le jardin où se trouvaient nos pauvres petits poussins, je devinais un chat couleur jaunâtre, le genre avec un regard en biais. Il agressait nos poules et je ne pouvais rien faire !!!
Terriblement angoissé à l’idée qu’il puisse arriver malheur à nos futurs producteurs d’omelette, j’attendis résigné l’arrivée de Daphné. Et ce fut quelques minutes plus tard que nous les retrouvâmes apeurées dans un coin du jardin.
Le soir tombait et dans la pénombre épaisse, nous ramenâmes les petits poussins tout penauds et pétris de peur dans leur poulailler.
Après quelques mois d'errance, ce blog s'éteignait, se déplumait... l'objectif était atteint, l'omette cuite et recuite.
Mais un nouvel objectif est apparu avec les arrivées de "Patte en l'air" et "Bossuet".
Donc: nouvelles poules, nouveaux objectifs, nouveau blog.
Cot'cot'
D&B