Ce blog a pour objectif annoncé d’obtenir une omelette à partir de poussins pré-pubères.

Dans le carton

L’idée, avant tout, est de faire l’acquisition de deux poussins, de les accueillir au sein de notre cabane au fond de notre jardin (comme chantait l’autre);  de les accompagner dans leur croissance, et de partager en quelque sorte un peu de notre vie réunionnaise avec eux.  L’objectif ultime restant de les honorer par une dégustation d’omelette à base de leur presque progéniture.

Voici un témoignage extraordinaire, sensible et touchant à la fois. C’est un des mes collègue à la discrétion légendaire qui nous relate quelques moments d’intimités familiales. Puisse-t-il toujours garder cette fraîcheur intellectuelle et nous ouvrir sur des horizons empreints d’aventure humaine.

Le jour du premier œuf, j’ai enfin compris… qui était arrivé en premier : l’œuf ou la poule ?

Ben oui, cette question qui démange tout philosophe qui se respecte (et qui nous gonfle par la même occasion), je viens d’avoir ma réponse ce vendredi 12 décembre 2008 alors que ma petite fille Myrtille ramasse le premier œuf que nous attendons depuis longtemps. Petit retour en arrière il y a 4 mois en août 2008.

A notre retour de congés cet hiver, nous prenions notre petit déjeuner en terrasse et Myrtille se retourne et lance : “oh, y’a une poule dans le jardin”, interloqués nous nous demandons si not’ marmaille ne confond pas les poules et les tourterelles striées, mais non, il y avait bien une gallinacé noire qui traînait ses pattes dans le jardin, comme chez elle… Nous l’avons baptisé Marguerite. Il se trouve que Marguerite a disparue en fin de journée pour réapparaître le lendemain matin alors que nous dormions. A sa magnifique voix cassée nous avons vite compris que Marguerite était son nom de scène pendant ses virées nocturnes. Du coup, nous avons rebaptisé Marguerite en Léon et ce fût le début de l’histoire. Les mauvais réveils se succédant, Léon a failli terminer en cari coco. Mais vu son épaisseur de coq péi, il y en aurait eu que pour 2 (or nous sommes 4).

Léon est finalement resté, il s’est un peu fait coursé par Owen, on lui a acheté des grains, fait un enclos, on est allé lui chercher 3 poulettes rousses au marché pour qu’il ait de la compagnie et tout ce petit monde a même obtenu une belle cabane en palettes recyclées. Les poules rousse ont vite grandies, grossies (Léon la ramène un peu moins du coup) et les voilà matures. La pelouse en moins, le bananier pare-terre, les Marguerites ont fini par pondre le premier œuf il y a 4 jours. Owen étant un peu maladroit seulement 2/4 sont parvenus entiers jusqu’au frigo.

Difficile d’expliquer à Myrtille que cet œuf ne donnera jamais de poussin parce qu’on va en faire des mouillettes (pour les poussins, il faudra attendre les œufs bleus ou rose ;-). Bref, une chose est certaine pour nous c’est que : ni la poule ni l’œuf ne sont arrivés en premier mais un tout à commencé par un Coq ! qui l’eu cru ?

Et tant pis pour nos philosophes qui voulaient nous faire gober leurs salades…

Jérôme D.

30 grammes de surprise au fond du jardin.

Une journée pas top, on rentre un peu crevés, un peu désabusés…. La maison à ranger, des paperasses à envoyer….

Et soudain, au milieu du jardin, il nous attend, radieux de fragilité, moucheté et tiède, immobile parmi les herbes folles : L’OEUF, le premier, l’unique !

L’émotion est palpable dans ce jardinet des faubourgs, soudain agrandi, transformé en une arène solennelle, où se joue pour la première fois la scène immuable et toujours nouvelle de la vie.

Nous retenions notre souffle devant ce grand mystère qui a mis quelque chose là où il n’y avait rien. Autour de nous, choreutes au chant obscur, nos deux poules caquetaient doucement en cadence. Laquelle a pondu ? Nul ne le sait, si ce n’est les poulettes, et l’on peut lire dans leur oeil rond et leur étrange sourire le bonheur de garder leur secret.

C’est la crise.

Tous les secteurs sont touchés. Nos poules ne pondent toujours pas !

En route pour la troisième pesée…

Petit rappel des pesées

  • J+13 : 870g
  • J+2 : 500g

Cette fois-ci on surpasse tous les pronostics…


Balance 3.0
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le week-end dernier c’était la fête pour nos poussins.
Tout d’abord tôt le matin, la noiraude (la poule la plus foncée, quoi!), a tenté d’émettre un chant, mais elle n’a réussi qu’a émettre un gargouillis.
Alors malgré sa croissance rapide, son chant suave et féminin n’est pas encore pour tout de suite, mais nous ne désespérons pas.

Sinon des amis sont venus leur rendre visite et leur ont fait la fête comme il se doit.

Regards croisés sur un we pas comme les autres…

{Vidéo tournée, montée, post-produite et tout et tout… par Objectif Omelette}

Vidéo tournée, montée, post-produite et tout et tout… par Objectif Omelette
La musique est d’Yves Duteil, le décor par des thaïlandais.

Mais jusqu’où vont-elles aller?

Nous avions déjà remarqué que nos poules avaient tendance à nous suivre, ou à nous faire confiance, je ne sais comment dire ; dans leurs tout premiers jours, et surtout à cause du traumatisme causé par l’attaque du chat, elles ne se risquaient dans le jardin que si nous y étions ; et puis il y eut cet instant un peu magique de leur première approche spontanée. J’ œuvrais, le dos tourné, à une lessive dans l’évier du jardin quand j’entendis des « piou-piou » caractéristiques se rapprocher. C’étaient elles, qui se pressaient vers moi, et ne m’ont pas quittée d’un long moment ; nous avons fait ensemble le tour du jardin, c’est-à-dire que je marchais doucement un peu partout et elles me suivaient, dociles et empressées. Lorsque je me suis assise, elles m’ont fait des « becs » un peu partout sur les bras et les pieds (et les tongs) ; se sont laissées caresser en s’installant confortablement, position « poule de Pâques », et je pense que si elles avaient pu, elles auraient ronronné.


Bref, nous avons un peu l’impression d’être devenus comme des points de repère, voire des « modèles » ? (J’ose à peine le mot, car je souhaiterais éviter l’écueil de l’anthropomorphisme)… Ce qui s’est passé hier semble confirmer cette tendance. J’étais une fois de plus sur la terrasse, et souhaitant voir un peu ce que faisaient les poules, car je ne les entendais plus, je me suis dirigée vers le fond du jardin, là où sont leur cabane et le petit débarras où elles aiment tant fureter.


Et je les ai découvertes bien campées sur les barreaux de la fenêtre qui donne dans le salon, droit sur le bureau, hypnotisées par l’écran de l’ordinateur ; elles en oubliaient même de pioupiouter. J’en conclus que portées par leur habitude de faire comme nous, et ayant bien remarqué que l’écran de l’ordinateur était quelque chose devant lequel Bertrand passait beaucoup de temps, elles se sont naturellement mises aussi à le contempler durant leur temps libre.

Vont-elles bientôt pendre le linge ? J’ai envie d’y croire.

Une tombée de la nuit comme les autres à Saint-Denis…

Alors que résonne l’appel du muezzin, le ciel se colore de pourpre, les ombres s’allongent et les voitures des travailleurs sont sur le chemin du retour. Confortablement installée dans mon fauteuil, sur la terrasse, avec mon café et mes clopes à portée de main, je suis en pleine lecture. La vie a parfois de ces dures contraintes : il me faut me lever et aller dans le salon pour passer un coup de fil. Un coup d’œil à nos poulettes : c’est leur heure de sortie privilégiée dans le jardin ; elles se sont installées dans leur trou à poussière au pied d’une vieille souche ; et que je me roule, que je me frotte, que je m’en fous partout, mmmmmm c’est trop bon. J’en déduis que tout va bien, et me dirige donc à l’intérieur.

Des anges

Quelques instants plus tard, je m’apprête à retrouver mon siège lorsqu’une vision m’arrête : elles sont là, sur le bras du fauteuil improvisé en perchoir, me regardant arriver de leur œil candide, trop candide même ; cette lueur faussement innocente que je vois dans leur regard me laisse deviner qu’elles n’ont pas totalement bonne conscience. Et pour cause : elles savent bien qu’elles ne sont pas sensées accéder à la terrasse. Encore trop petites pour être arrêtées par l’étroitesse des croisillons qui l’entourent, elles s’étaient déjà hasardées à les franchir, mais s’étaient faites vertement rembarrer.

Je m’apprête donc à rétablir l’ordre lorsque je découvre les traces de leur forfait ultime, qui dépasse vraiment les bornes : non contente de pénétrer en territoire interdit, elles ont choisi de le marquer, et pour des poules il n’y a pas 1000 façons de le faire. ELLES ONT CH… SUR MON FAUTEUIL.

Tout lecteur qui possède un fauteuil de prédilection ne pourra que comprendre ce que j’ai ressenti.

Par conformité avec mes valeurs de non-violence, je ne les ai cependant pas frappées, ni n’ai élevé la voix sur elles. Après un instant de stupeur, j’ai choisi de prendre l’événement en photo, pour pouvoir partager ce spectacle avec mon co-éleveur Bertrand, et avec vous lecteurs ; et parce que j’ai la ferme intention que CELA NE SE REPRODUISE PLUS. Puis bien sûr j’ai vite nettoyé, avant que ça n’attaque les tissus. Et éloigné les délinquantes.

Avis à vous qui aimeriez aussi tellement avoir des poules : ça ch… énormément. Incroyable pour de si petites bêtes.