Une tombée de la nuit comme les autres à Saint-Denis…

Alors que résonne l’appel du muezzin, le ciel se colore de pourpre, les ombres s’allongent et les voitures des travailleurs sont sur le chemin du retour. Confortablement installée dans mon fauteuil, sur la terrasse, avec mon café et mes clopes à portée de main, je suis en pleine lecture. La vie a parfois de ces dures contraintes : il me faut me lever et aller dans le salon pour passer un coup de fil. Un coup d’œil à nos poulettes : c’est leur heure de sortie privilégiée dans le jardin ; elles se sont installées dans leur trou à poussière au pied d’une vieille souche ; et que je me roule, que je me frotte, que je m’en fous partout, mmmmmm c’est trop bon. J’en déduis que tout va bien, et me dirige donc à l’intérieur.

Des anges

Quelques instants plus tard, je m’apprête à retrouver mon siège lorsqu’une vision m’arrête : elles sont là, sur le bras du fauteuil improvisé en perchoir, me regardant arriver de leur œil candide, trop candide même ; cette lueur faussement innocente que je vois dans leur regard me laisse deviner qu’elles n’ont pas totalement bonne conscience. Et pour cause : elles savent bien qu’elles ne sont pas sensées accéder à la terrasse. Encore trop petites pour être arrêtées par l’étroitesse des croisillons qui l’entourent, elles s’étaient déjà hasardées à les franchir, mais s’étaient faites vertement rembarrer.

Je m’apprête donc à rétablir l’ordre lorsque je découvre les traces de leur forfait ultime, qui dépasse vraiment les bornes : non contente de pénétrer en territoire interdit, elles ont choisi de le marquer, et pour des poules il n’y a pas 1000 façons de le faire. ELLES ONT CH… SUR MON FAUTEUIL.

Tout lecteur qui possède un fauteuil de prédilection ne pourra que comprendre ce que j’ai ressenti.

Par conformité avec mes valeurs de non-violence, je ne les ai cependant pas frappées, ni n’ai élevé la voix sur elles. Après un instant de stupeur, j’ai choisi de prendre l’événement en photo, pour pouvoir partager ce spectacle avec mon co-éleveur Bertrand, et avec vous lecteurs ; et parce que j’ai la ferme intention que CELA NE SE REPRODUISE PLUS. Puis bien sûr j’ai vite nettoyé, avant que ça n’attaque les tissus. Et éloigné les délinquantes.

Avis à vous qui aimeriez aussi tellement avoir des poules : ça ch… énormément. Incroyable pour de si petites bêtes.

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